Cet art bouddhiste appelé aussi Miksang, mot tibétain qui signifie ”le bon œil” est un art contemplatif qui utilise la photographie comme support de méditation, selon les enseignements du maître tibétain Chögyam Trungpa. Il s’agit de coordonner l’oeil et l’esprit afin de créer et maintenir une qualité de présence au monde.
Lorsque l’oeil et l’esprit sont coordonnés, le monde visuel devient plus vivant, plus présent.
Miksang  est un art, mais c’est aussi le support pour la pratique méditative, telle que la pleine conscience, ou Vipassana.
 La photographie contemplative permet d’entrer en contact avec le monde tel qu’il se manifeste sous nos yeux dans l’instant, de nous connecter à ce que nous voyons, rester pleinement présent à la perception et à l’expérience artistique.

"La photographie contemplative est une méthode pour s’entraîner à voir le monde de façon nouvelle en distinguant l’expérience sensorielle de l’expérience conceptuelle. C’est une pratique qui fait ressortir notre capacité naturelle à voir clairement. C’est aussi un moyen de s’entraîner à exprimer ce que nous voyons de manière créative. La pratique de la photographie contemplative utilise les capacités sensorielles de la caméra pour nous aider à nous mettre à l’unisson et à communiquer la beauté du monde visuel. Contrairement aux êtres vivants, les caméras n’ont qu’une seule façon de voir : elles ne font que des images de ce qui est visible. Les caméras sont aveugles aux pensées. Par conséquent, la caméra révèle quand nous voyons clairement, et quand nous essayons de former une image à partir de nos idées". Andy Karr

”The Practice of Contemplative Photography: Seeing the World with Fresh Eyes”, by Andy Karr and Michael Wood.